Une des belles constatations que je fais, plus les années avancent, c’est que les gens sont de plus en plus sensibles à l’importance de ce qu’ils consomment. Tout ce que nous utilisons ou mangeons dans notre quotidien touche, en plus de notre santé, la planète. Cette prise de conscience, Sandrine Chabert, avec qui nous avons eu le bonheur de nous entretenir, l’a fait il y a de cela 10 ans.
Sandrine Chabert, autodidacte
Dès le départ, Sandrine consommait des aliments bios, ayant décidé d’éliminer le «chimique» de sa vie. En tant que grande autodidacte, elle a commencé en remplaçant les produits d’entretien par ceux qu’elle conçoit elle-même. C’est ainsi que rapidement, le savon, le dentifrice, le shampoing et même le maquillage sont remplacés: «j’ai remplacé un à un, à la main, tous les produits». Elle réussit à concocter le tout de manière autosuffisante en allant elle-même cueillir les plantes requises à ses réalisations.
Vu son niveau de connaissances grandissant, elle décide de mettre sur pied des ateliers afin d’enseigner aux amateurs de produits naturels comment créer leurs propres produits et ainsi «montrer aux gens qu’on peut le faire, tout le monde est capable». Malgré les ateliers, les gens cherchent tout de même à se procurer les produits déjà faits. Comme elle le soulève, les gens sont excités de créer le produit une fois, mais rapidement ils trouvent la tâche laborieuse.
Elle décide donc de mettre un frein aux ateliers, tout en continuant à instruire les gens sur le do it yourself via son blogue.
L’élément déclencheur
Il y a 4 ans, une dame de la région, qui connaissait Mme Chabert pour ses produits faits à la main, la contacte pour qu’elle lui fabrique un rouge à lèvres biologique. Étant atteinte d’un cancer en phase terminale, elle souhaite mettre la main sur un produit fait au Québec et naturel, mais l’offre est quasi-inexistante. C’est suite à cette expérience, que Sandrine se donne comme mission d’offrir des cosmétiques uniques.
Au départ, elle trouve la tâche très ardue: «je partais de mes recettes ça me paraissait énorme». C’est donc remplie d’ambitions et soutenue par ses 20 ans d’expérience qu’elle se relève les manches. Elle opte pour un cours en démarrage d’entreprise pour aller ficeler les bases de ce qui deviendrait son entreprise.
Les recherches, beaucoup de recherches
Son parcours est ponctué par de la recherche, beaucoup de recherches. Que ce soit pour trouver de nouveaux fournisseurs, pour les emballages ou les produits bio qui constituent le rendu final. Elle explique: «je fais tout toute seule, je suis conceptrice, graphiste, comptable, marketing, je m’occupe de mes réseaux sociaux, je suis une belle équipe je me supporte encore!»
Mais c’est surtout les matières premières qui nécessitent une grande attention. Entre autres, elle ne veut aucun parfum de synthèse. Elle opte donc pour diverses huiles, comme celle de monoï. Aussi, Sandrine désire encourager le Québec qui l’a si bien accueillie et elle relève le défi: la majeure partie de ses fournisseurs sont locaux, à l’exception de l’huile ricin qui ne se produit pas ici et qui est donc importée d’Afrique.
De plus, Sandrine souhaite garder l’aspect humain de sa production: «c’est important que ce soit fait par des mains, pas par des machines».
La créativité
Pour cette entrepreneure, la créativité prend une grande place dans son quotidien. En fait, vu les coûts impressionnants reliés aux machines spécialisées, elle n’a d’autre choix que d’innover. Elle décide de détourner ses instruments de cuisine pour concevoir ses produits. Et c’est plutôt cocasse de penser que la poudre pour le visage est faite au robot culinaire et son rouge à lèvres dans une chocolatière!
Comme elle s’occupe de tout, en passant du marketing à la conception, elle a pleine confiance en ce qu’elle propose: «J’aime tellement ça et j’ai tellement confiance en mes produits que je n’ai pas de misère à y mettre ma paye.»
Des ingrédients bios et véganes
Comme les produits biologiques prennent une place importante dans la vie et les valeurs de Sandrine, il est normal de penser que ses cosmétiques sont certifiés Écocert. Malheureusement, ce n’est pas le cas vu l’investissement que cela requiert. Par contre, en nous procurant ses cosmétiques, nous sommes assurées que le produit contient des ingrédients biologiques, ce qui vaut déjà beaucoup!
Sandrine apporte une grande importance aux ingrédients qu’elle utilise. Par exemple, si les pigments ne peuvent être bios, elle prend au moins la peine de choisir des pigments minéraux comme l’ocre et l’argile. Par ailleurs, elle refuse aussi d’utiliser le pigment rouge cochenille, puisqu’il s’agit d’un insecte. D’ailleurs, ses produits sont non testés sur des animaux.
En plus des rouges à lèvres, Sandrine Chabert cosmétiques offre des fond de teint, des gloss, des poudres de soleil et des démaquillants à l’huile d’amandon. Sa poudre de fond de teint, notamment, est déjà en demande avant même d’avoir été lancée! Ses testeuses attendent en file pour obtenir ce produit de «haute couvrance». Encore une fois, Sandrine priorise des ingrédients sains et les choisit avec parcimonie: son rouge à lèvres ne contient que cinq ingrédients!
Pour la suite…
Plusieurs idées germent dans la tête de cette entrepreneure chevronnée. Par ailleurs, elle souhaite développer les vernis à ongles. Toutefois, ce n’est pas si simple vu ce qui est requis pour la base. Elle souhaite mettre toutes ses énergies aux développements de nouveaux produits.
Maints projets que ce soit pour l’expansion autant pour l’emplacement que pour le personnel prennent forme pour cette belle entreprise. On ne peut qu’espérer pour Sandrine que son rêve soit atteint et qu’elle soit reconnue comme meilleur maquillage québécois!
Pour plus d’informations sur cette marque naturelle et bienveillante, c’est ici.
Révisé par Éveline
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