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Le Québec en ligne 

Le Québec en ligne 

Dans les dernières décennies, les échanges commerciaux se sont multipliés partout à travers le monde. L’exportation et l’importation a fait tomber les frontières physiques des pays. Aujourd’hui, les échanges de biens et services passent encore un nouveau cap : la vente en ligne. Né de la conjonction d’une mondialisation de plus en plus forte et de hautes technologies de plus en plus performantes, ce que l’on appelle l’e-commerce révolutionne le mode de consommation international en s’attirant de plus en plus d’adeptes. Mais qu’en est-il du marché québécois ? Le commerce en ligne s’y est-il intégré ? L’article qui suit cherche à démystifier la vente en ligne et sa place dans le commerce québécois.

crédit: Pixabay

Surprenante désillusion

Contrairement à l’impression que nous donnent les réseaux sociaux, les entreprises québécoises sont beaucoup moins présentes sur la toile que nous pourrions le croire. En effet, selon des statistiques de 2013, moins de la moitié des entreprises québécoises seraient présentes sur Internet et seulement un huitième d’entre elles effectueraient de la vente en ligne (Jolicœur, 2013, paragr. 8). Cette dernière statistique serait passée à environ un cinquième en 2018 selon un rapport du CEFRIO, soit de 12,5 % à 21 % (CEFRIO, 2018, paragr. 7). La faible présence des entreprises québécoises sur Internet s’expliquerait notamment par la « taxation systématique des achats en ligne », « les frais de livraison plus élevés » et l’« incapacité de petits détaillants de développer un site Internet », selon Trendex, « un consultant américain en recherche marketing spécialisé en commerce de détail » (Jolicœur, 2013, paragr. 9).

Quelques lacunes dans l’offre de produits nuisent à l’émergence d’une vente en ligne prolifique au Québec. Toutefois, ce phénomène peut aussi s’expliquer par des facteurs liés au consommateur. Ce dernier ne priorise pas l’achat local lorsqu’il se procure des produits en ligne. Il préfère aux entreprises québécoises des sites internationaux de vente bien connus qui, par leur grande popularité, peuvent charger moins (Jolicœur, 2013, paragr. 28). Lorsque l’acheteur moyen se tourne vers le web, c’est pour éviter le chaos des grands centres commerciaux et trouver les meilleures aubaines possible (Manière, 2013).

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Solutions de développement

Comment le commerçant peut-il contrer l’exode web des consommateurs ? En misant sur un service à la clientèle haut de gamme. Il doit à la fois être efficace, rapide, convivial et personnalisé. Le client doit être interpellé par l’interface. Mais surtout, le point essentiel du commerce en ligne est la livraison. Les consommateurs veulent les délais de livraison les plus courts possible au plus bas prix possible. C’est là que les grandes multinationales ont un avantage sur les plus petites entreprises. Ces dernières doivent alors miser sur une qualité incomparable du produit et du service à la clientèle pour rivaliser avec les géants du web (CEFRIO, 2018, paragr. 3).

Également, la collectivisation des entreprises sur un même site de vente est certainement une avenue à explorer pour les créateurs québécois. En se réunissant sur une même plateforme commerciale, les artistes peuvent mettre en valeur leurs œuvres tout en se séparant les frais relatifs à la mise en ligne de celles-ci. De plus, les personnes moins à l’aise avec Internet sont en mesure d’obtenir un soutien et une aide pour l’expansion virtuelle de leur marché. Finalement, plus les artistes sont nombreux à se réunir, plus leur sphère d’influence est grande, ce qui ne peut qu’amener davantage de clients à chacun des membres de cette association.

Depuis juin 2017, Signé Local propose la plus grande boutique en ligne de produits québécois de qualité. Environ 140 entreprises d’ici offrent présentement leurs produits sur cette plateforme. La livraison est gratuite partout au Québec et le service à la clientèle est hors pair. Il s’agit de l’option idéale pour ceux désirant trouver une variété de produits conçus localement et pour les entrepreneurs désirant vendre leur produit en ligne tout en minimisant les coûts.

Vendre en ligne a ses avantages. Héberger sa boutique en ligne coûte beaucoup moins cher que de louer un local. Être sur le web permet aussi d’aller rejoindre une plus grande clientèle en élargissant la zone couverte par la promotion. Internet n’ayant pas de limites physiques, il est possible de rejoindre des consommateurs situés dans des régions plus éloignées. Être en ligne permet donc d’accroître sa visibilité à moindre coût.

Conclusion

Médium de vente crucial à l’ère technologique, il est indispensable que l’e-commerce soit développé davantage au Québec. Les entreprises québécoises doivent se joindre à ce mouvement pour faire rayonner leur savoir-faire sur la toile, mais aussi pour amener les acheteurs québécois à consommer local même sur Internet, au lieu de se tourner vers les grands empires commerciaux virtuels. La vente en ligne constitue l’avenir, heureusement ou malheureusement, des relations commerçants-consommateurs. Il faut que le Québec se joigne à ce mouvement autant pour s’offrir de nouvelles possibilités marchandes que pour freiner les multinationales qui respectent souvent peu les principes d’équité en matière commerciale.

Révisé par Mélanie

Bibliographie

CEFRIO. (2018). Quel est l’état des lieux en matière de logistique du commerce électronique au Québec ? Repéré à https://cefrio.qc.ca/fr/realisations-et-publications/portrait-de-la-logistique-en-commerce-electronique-au-quebec/
Jolicœur, M. (2 novembre 2013). Le réveil sera brutal. Les affaires. Repéré à http://www.lesaffaires.com/archives/generale/le-reveil-sera-brutal/563381
Manière, P. (6 décembre 2013). L’é-commerce à l’âge de la maturité. La Tribune Hebdomadaire. Repéré à https://nouveau-eureka-cc/Link/news%c2%b720131206%c2%b7TRH%c2%b76_art_01

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