Étant une passionnée en devenir du slow food, du zéro déchet, des produits de la terre et du terroir, j’ai eu un réel coup de cœur pour l’entrepreneur Nick Melka de Miel Mtl. Ayant fait face à de graves problèmes de santé en 2012, il a reçu un nombre important de diagnostics : maladie de Lyme, atteinte à son cœur, à son système digestif et à son foie. Il été énormément médicamenté pour tenter de réduire les inconforts (de 40 à 60 pilules par jour). Il passait 23 heures par jour alité, à l’hôpital la majorité du temps. À seulement 20 ans, il a touché le fond et manquait d’énergie et de vitalité. Il cherchait un moyen de guérir et de pouvoir recommencer à vivre. « Plusieurs médecins et spécialistes plus tard, je fais la rencontre d’un médecin chinois qui change ma vie ! Il me recommande de prendre trois cuillères à table de miel cru par jour », me raconte Nick Melka. Seulement trois jours plus tard, il recommence à manger du solide, à avoir de l’énergie pour affronter ses journées. Avec le temps, il reprend ses activités physiques. Il veut en connaître plus sur ce produit qui lui redonne tranquillement sa vie !
D’un pot de miel naîtra une passion
Nick se donne un défi : découvrir les miels crus sur le marché. Chaque miel, de par son goût, ses caractéristiques et ses propriétés, apporte son lot de saveur et d’unicité. Une passion est née ! Il veut maintenant créer «
De la psychologie à l’apiculture
« J’avais déjà mangé du miel enfant, sans rien connaître des bienfaits. Je n’avais aucun apiculteur dans ma famille, c’était tout nouveau », enchaîne Nick lorsqu’il me parle de son parcours. Il a très peu consommé ce produit et sa connaissance se limitait au fait que les abeilles le produisaient. Il a étudié en psychologie, a monté plusieurs projets dans sa jeunesse et a exercé sept métiers différents avant de devenir entrepreneur-apiculteur. Sa soif du savoir et son côté créatif le poussaient à développer des projets et il savait que le moment où l’opportunité sonnerait à sa porte, qu’il sauterait à pieds joints dans un projet d’affaires. Autant il développe ses produits de miel, autant il éduque les gens sur l’importance des abeilles. Son projet d’affaires reflète cette volonté puisque Nick a deux rôles : la vente au détail (magasins de produits naturels, boutiques de quartier, magasins santé) et le partenariat/hôte de ruches (restaurateurs, entreprises, écoles, etc.) qui acceptent d’abriter chez eux des ruches.
Petits faits intéressants : les abeilles à miel comptent 50 000 individus dans la colonie, dans près de 100 colonies qui butinent environ 30 millions de fleurs annuellement. Nick me raconte que « ses abeilles » permettent d’embaucher des étudiants en environnement de plusieurs collèges et universités du territoire (McGill, Bishop, Dawson) pour faire des études spécifiques aux colonies. Il trouve important de conserver et de protéger les colonies d’abeilles qui butinent les fleurs afin que ces dernières deviennent ensuite des fruits ou des légumes. « C’est un investissement dans l’agriculture et pour l’environnement », souligne Nick lorsqu’il parle de l’injection de fonds des ventes de miel dans des projets environnementaux.
De pertes totales à succès fulgurant
Après une première année remplie de succès, Miel Mtl perd toutes ses colonies durant la période d’hibernation. Il est important de noter qu’une colonie équivaut à 10 000 $ d’investissement ! Un coup difficile à encaisser pour ce jeune entrepreneur qui pense à « lancer la serviette » et à mettre la clé dans la porte. Au lieu de cela, il use de sa résilience et de sa passion pour trouver une façon de se relever. L’idée des ruches en partage prend forme. Il crée des partenariats avec des restaurateurs montréalais (Richmond, Foiegwa) qui hébergent leur propre ruche. L’idée fait sensation auprès des entreprises, des écoles (ex. Bishop, McGill) et même auprès d’une garderie (Garderie NDG). Miel Mtl compte maintenant des ruches à 31 endroits répartis sur le territoire du grand Montréal et au Québec. À cela s’ajoutent des formations, des visites sur le terrain pour voir le fonctionnement des ruches. Nick a même donné des conférences au Texas, en Arizona et à Toronto, trois endroits qui ont manifesté leur désir d’implanter des ruches sur leur territoire.
#SaveTheBees
Pour Nick, étant donné que les abeilles lui ont littéralement sauvé la vie, il veut lui-même pouvoir redonner dans son milieu pour améliorer la santé des gens, pour sauver les abeilles et pour protéger l’environnement. « C’est la recette parfaite : redonner à la société et aux abeilles, tout en améliorant la santé des gens », m’explique avec enthousiasme Nick lorsqu’il me parle du temps investi dans son projet d’affaires. Nick a réalisé un rêve en développant son projet d’affaires et il se sent choyé. Il a toujours de nouveaux projets en tête ! En ce moment, il coordonne, avec un partenaire, le développement d’un kombucha en fût dans les hôtels Fairmont. Restez à l’affût, ça risque d’être fort intéressant ! De plus, il est en pourparlers avec Signé Local afin que la boutique puisse héberger sa propre ruche prochainement. À suivre !
Révisé par Mélanie
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