Lecavalier Petrone : de l’art en barre

Avertissement au lecteur: si vous avez la dent sucrée, la lecture de cet article pourrait vous mener tout droit à l’atelier de Pointe-Saint-Charles ou vers la toute nouvelle boutique en ligne.

Lecavalier Petrone, c’est l’entreprise imaginée par deux complices misant sur le créneau du sur-mesure pour créer des confections gourmandes. Si, à première vue, ces confections sont surprenantes, elles sont tout autant décadentes. Elles ont d’ailleurs volé la vedette dans plusieurs événements déjà. Il n’est pas rare que la clientèle fasse plus d’une heure de route pour récupérer une boîte de chocolats en boutique. C’est auprès de Loïse que nous avons eu la chance d’en connaître davantage sur Lecavalier Petrone, son histoire, ses défis et ses aspirations.

La rencontre de Loïse et Chloé : une destinée inspirante

C’est dans le cadre du travail – dans une chocolaterie longueuilloise – que les deux entrepreneures ont fait connaissance. Loïse y était engagée pour le service client, Chloé comme chocolatière. Ensemble, elles ont développé l’offre de pâtisseries, profitant du fait que les patrons étaient peu présents pour gérer le quotidien. « On a vu rapidement qu’on travaillait bien ensemble », s’est confiée Loïse.

Une photographe les a approchées pour une séance photo, pendant laquelle leur complicité s’est confirmée en même temps que les concepts produits. Après avoir travaillé par la suite deux ans dans l’événementiel, réunir le secteur corporatif et le mariage en visant le créneau sur-mesure est apparu comme une opportunité intéressante à saisir selon Loïse.

Des produits victimes de leur succès

Bien que l’aspect personnalisé du produit aide à minimiser les pertes, il n’était pas question d’avoir pignon sur rue au début pour en faciliter la gestion. Les chocolats n’étaient vendus que dans un café et une boutique de Boucherville pendant plus d’un an, puis est venue la distribution dans différents points de vente.

Après un an de demandes provenant de la clientèle, c’est à Pointe-Saint-Charles, rue Centre, que les entrepreneures ont choisi d’ériger leur atelier-boutique. La localisation était tout à fait stratégique, tant par sa proximité envers la clientèle corporative que son accessibilité par les autoroutes et les ponts pour le consommateur individuel.

Imprégnées par l’effervescence du quartier, elles oeuvrent dorénavant dans un local quatre fois plus grand, même rue. La vente de chocolats en atelier a d’ailleurs gagné en popularité dans la dernière année avec les efforts de relation de presse. C’est aussi le seul endroit où le consommateur peut y choisir la saveur de chacun de ses chocolats.

Parmi la clientèle type de Lecavalier Petrone, on retrouve autant des gens qui veulent se faire plaisir spontanément que des clients réguliers. Certains ont même avoué n’avoir qu’offert les dizaines de boîtes de chocolats achetées sans y avoir goûté…C’est dire la confiance que ces confections esthétiques et hors du commun procurent! Sur les réseaux sociaux, Loïse constate une prédominance du féminin, mais sourit également à la lecture des plus jeunes discutant de leur saveur préférée. L’innovation dans les saveurs vient surtout de Chloé, qui se tient à l’affût de ce qui se passe autour et dans les restaurants. Les restaurateurs aussi gardent ses chocolats dans leur mire.

Une offre gourmande en constante évolution

« Ce sont surtout les chocolats qui ont la cote. Ils sont comme des objets d’art », avoue celle qui décrit le travail de sa partenaire d’affaires comme un mélange entre une artiste visuelle est une chimiste. La pandémie a bien entendu amené un bouleversement dans l’activité entrepreneuriale de l’entreprise. Cependant, les gens ont énormément le goût de se faire plaisir et d’offrir des cadeaux et ont donc répondu à l’appel, et pas seulement à Pâques.

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La pâtisserie était jusqu’à tout récemment réservée qu’aux grands événements. Les gâteaux sont maintenant disponibles aux particuliers sur commande.

Avec la réduction temporaire des mariages et des événements corporatifs, les entrepreneures se concentrent actuellement sur la vente directe en atelier (c’est ici pour leurs heures d’ouverture) ainsi qu’à leurs divers points de vente. L’entreprise de relations de presse avec qui elles font affaire leur trouve de belles opportunités de visibilité et des demandes pour des événements corporatifs automnaux ont déjà été reçues.

Soucieuses d’implication sociale et environnementale

Il est difficile de faire des choix tellement l’entreprise reçoit de demandes de commandites. Les choix sont faits en fonction de la quantité et du moment dans l’année. Le tournoi de pétanque de Pointe-Saint-Charles, au profit d’un organisme, est un événement qu’elles appuient chaque année. L’entrepreneuriat amène le défi constant de trouver cette balance entre travail et vie sociale. Définitivement, le succès ne vient pas sans efforts et l’entreprise a pris beaucoup de place dans la vie des deux complices.

Autre que de réduire les pertes par la production à la commande, le choix d’éliminer tous les plastiques a été fait par l’entreprise. « Nous réutilisons des boîtes même si ce n’est pas toujours joli, encourageons les gens à venir avec leurs propres contenants et compostons depuis le début », énumère l’entrepreneure.

Leurs prochaines aspirations

Comme l’entreprise l’a démontré par le passé, elle continuera d’évoluer et de s’adapter au marché. La nouvelle boutique en ligne ayant été rendue disponible rapidement, son amélioration est en cours. À moyen terme, le développement de nouveaux points de vente – jusqu’à une quarantaine – est envisagé. Également, les entrepreneures chercheront à outrepasser le défi logistique afin de combler la demande en dehors de la grande région métropolitaine. Les solutions d’expédition précédemment testées n’ont pas été convaincantes par rapport à l’état du produit à son arrivée.

Et il s’est décidé comment votre nom, Lecavalier Petrone?

Après multiples sondages et séances de remue-méninges, le choix du nom de l’entreprise s’est fait sous la pression d’avoir un nom pour obtenir un numéro de taxes. Les deux entrepreneures ont convenu qu’elles ne pourraient pas se lasser de la combinaison de leur nom de famille et il en a été décidé ainsi. Le résultat est plutôt original, n’est-ce pas?

Révisé par Marie-Pascale