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Kimo : la fantaisie à cent mille à l’heure

Kimo : la fantaisie à cent mille à l’heure

Kimo est l’une de ces entreprises qu’il est impossible d’oublier une fois qu’on a posé nos yeux sur leurs produits : que ce soient leurs savons, leurs produits corporels ou ceux d’aromathérapie; on retrouve tout un éventail de couleurs, de formes plus imaginatives les unes que les autres et de détails particulièrement minutieux. Kim et Moez, les fondateurs de la compagnie, fabriquent des produits aussi uniques qu’excentriques. Jetez un coup d’œil à ce qu’ils ont à offrir, vous ne le regretterez pas.

Un virage vers le zéro déchet d’abord

Kimo : la fantaisie à cent mille à l’heure

Kim et Moez, fondateurs de Kimo

En 2015, les conjoints Kim et Moez ont décidé de prendre un virage vert dans leur vie. Moez ayant la peau sensible, ils ont commencé par expérimenter avec diverses façons de fabriquer des savons qui seraient moins irritants pour sa peau. « J’étais le parfait cobaye. » Ils avaient également le désir d’être autosuffisants, d’adopter un mode de vie plus aligné avec la philosophie du zéro déchet. Par la suite, ils ont fait essayer leurs savons aux voyageurs qui passaient la nuit dans leur logement à louer sur l’île de Saint-Ignace-De-Loyola, dans la région de Lanaudière. L’expérience ayant été un succès, ils ont officiellement lancé leur entreprise Kimo, mot-valise combinant leurs deux prénoms, en 2019.

Kimo : la fantaisie à cent mille à l’heure

Afin de se faire connaître, ils ont d’abord passé beaucoup d’appels spontanés à diverses boutiques du Québec et ont entrepris un partenariat avec plus d’une quinzaine d’entre elles. Mais c’est à la suite de la présentation de leurs produits à Salut Bonjour en novembre 2020, dans le cadre d’une émission présentant des suggestions d’idées cadeaux québécoises, que l’engouement pour les produits Kimo a réellement commencé à se faire sentir. En effet, la compagnie a complètement épuisé ses stocks dans les 24 heures suivant la diffusion de l’épisode. « C’était un moment d’adrénaline, mais c’était le fun », rapporte Moez.

Un look incomparable

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Les savons de Kimo se démarquent par leurs designs originaux : les savons prennent l’allure de macarons, de beignes, de tartes ou encore d’aquariums aux couleurs flamboyantes. Après avoir effectué des recherches poussées, le couple a déterminé que ce genre de produits se trouvait seulement en Asie. Ils ont donc décidé de produire des savons qui sauraient attirer l’œil. « La seule façon d’attirer l’œil avec des savons, c’est le design », affirme Kim.

Aujourd’hui, la compagnie fabrique non seulement des savons, mais aussi des produits corporels comme des bombes de bain, des beurres corporels, des shampoings et revitalisants en barre, ainsi que des diffuseurs d’huiles essentielles, des chandelles et plusieurs autres produits. Parcourez la collection complète sur le site web de la compagnie.

Un procédé unique

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Les formes et motifs des savons ne sont pas les seules choses qui différencient les savons Kimo : la façon dont ils sont conçus les distingue aussi de la plupart des savons commerciaux. Kim et Moez utilisent une technique de saponification à froid qui permet une meilleure rétention des effets thérapeutiques des ingrédients incorporés dans les savons.

C’est un procédé très rapide qui ne laisse pas beaucoup de place à l’erreur dans la formation des savons. En seulement dix à quinze minutes, le savon s’épaissit et durcit et on ne peut plus y apporter de modifications. Kim et Moez doivent donc faire preuve d’agilité afin de produire des savons qui présentent autant de minutieux détails. « Il faut être très méticuleux, calme et concentré, » énonce Moez. Chaque savon est donc unique et fabriqué avec beaucoup d’attention. « C’est comme si chaque savon racontait une petite histoire », nous dit Kim.

Naturellement, le processus implique beaucoup d’essais/erreurs et plusieurs rondes de tests pour trouver le parfait équilibre entre chaque ingrédient. C’est toutefois un défi qui est relevé avec enthousiasme selon Kim : « Il y a des astuces qu’on développe avec le temps ». Et même lorsque des erreurs se glissent dans les produits, le couple choisit de les voir comme des occasions d’explorer de nouveaux designs; ça fait partie de leur processus créatif. On trouve même sur leur site une catégorie de produits appelée les « imparfaits »; il est donc possible de se procurer des savons Kimo à moindre coût, option parfaite pour ceux qui priorisent les bénéfices des savons plutôt que leur look, ou qui préfèrent tester les produits avant d’acheter au plein prix.

Comme une petite armée

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Kim et Moez se séparent le travail à deux : Moez étant designer graphique de profession, il a conçu le site web, le logo et les étiquettes de la compagnie, alors que Kim a un grand rôle dans la fabrication des savons. « On est comme une petite armée, c’est beaucoup de travail », avance Kim. Cela dit, le fait d’avoir à accomplir toutes les tâches à seulement deux personnes ne les rebute pas. D’une part, ils aiment l’idée d’avoir une entreprise à petite échelle avec un petit niveau de production. D’autre part, ils croient que les designs qu’ils veulent donner à leurs produits seraient difficiles à transmettre à des employés. « C’est quelque chose de personnel; on a peur de dénaturer l’image de Kimo », précise Moez.

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Le couple tient compte des multiples tâches à accomplir dans son plan d’affaires : il commencent habituellement sa production du temps des fêtes en juin. Ceci lui permet de produire suffisamment pour la période de l’année qui représente 50 % de son chiffre d’affaires, tout en tenant compte des délais nécessaires pour produire les savons qui doivent sécher pendant quatre à six semaines. Comment y arrive-t-il? « Ça prend une certaine synergie », stipule Moez. « On a une bonne relation, on se parle beaucoup. » Les deux créateurs planifient aussi leurs tests pour de nouveaux produits dans les périodes moins occupées de l’année et profitent de ces moments pour approcher de nouveaux marchés ou boutiques avec des opportunités de partenariat.

Kimo : la fantaisie à cent mille à l’heure

Malgré leurs horaires chargés, ils continuent d’avoir de l’ambition pour Kimo : ils ont l’intention de trouver de bons partenaires de vente et de livraison en Ontario, puis évalueront la faisabilité d’étendre les ventes aux États-Unis et peut-être même en France.

Il y a toujours quelque chose à apprendre

La soif de savoir et d’apprendre est l’un des facteurs de motivation pour Kim et Moez. « Il ne faut jamais dire qu’on sait tout, on est toujours en formation », affirme Kim. « Pour être entrepreneur, il faut être créatif, avoir la base, mais chercher à se perfectionner », renchérit Moez.

Kimo : la fantaisie à cent mille à l’heure

Éventuellement, le couple rêve de faire pousser ses propres herbes, qui peuvent parfois être difficiles à trouver dans les marchés à grande surface, ouvrir sa propre boutique et même opérer une ferme. « On aimerait avoir un micro-domaine autosuffisant à 100 % », indique Kim. Ils sont prêts à s’adapter aux besoins du marché ou à leur inspiration, mais ne chercheront pas à industrialiser leur compagnie. « On veut garder cette authenticité, c’est petit, mais ça fonctionne », nous dit Moez.

Si on se fie aux produits actuels, on ne peut qu’imaginer les merveilles que Kim et Moez nous concocteront dans les années à venir. Restez à l’affût de leurs projets sur Facebook, Instagram et Pinterest.

Ariane Blondin

Révisé par Rédaction MF

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